Des menhirs érigés il y a 6000 ans aujourd’hui menacésAA

posté les 04/02/2022 par Camille vue(s)1433

MEZDOUN, paire de menhirs. 
Ces menhirs, en granite de l'Aber Ildut, sont distants de 65 m et alignés sur un axe orienté S85°O.

MEZDOUN, paire de menhirs. Ces menhirs, en granite de l'Aber Ildut, sont distants de 65 m et alignés sur un axe orienté S85°O.

Le menhir occidental (4,12 m de hauteur, 1,48 de largeur et 0,91 d'épaisseur à 1 m de la base) présente des faces relativement planes. La face sud est convexe, la face nord concave.

Le menhir occidental (4,12 m de hauteur, 1,48 de largeur et 0,91 d'épaisseur à 1 m de la base) présente des faces relativement planes. La face sud est convexe, la face nord concave.

Ces menhirs sont classés Monuments Historiques depuis le 27/12/1923.

Ces menhirs sont classés Monuments Historiques depuis le 27/12/1923.

Le menhir oriental (fig. ) mesure 3,80 m de haut, 2,10 de large et 1,24 d'épaisseur à 1 m de la base. Plus massif que le précédent, il diffère également par un aspect plus irrégulier, caractère déjà mis en évidence par G. Guénin. Comme son voisin, une des faces, celle tournée vers le sud, est brisée au sommet. photos N&B : A. Devoir (archives UMR 6566)

Le menhir oriental (fig. ) mesure 3,80 m de haut, 2,10 de large et 1,24 d'épaisseur à 1 m de la base. Plus massif que le précédent, il diffère également par un aspect plus irrégulier, caractère déjà mis en évidence par G. Guénin. Comme son voisin, une des faces, celle tournée vers le sud, est brisée au sommet. photos N&B : A. Devoir (archives UMR 6566)

photos couleurs : Y. Pailler

photos couleurs : Y. Pailler

Photo prise début février 2022. Crédit photo : Y. Pailler

Photo prise début février 2022. Crédit photo : Y. Pailler

Pratique de labours au plus près des monuments mettant à jour les pierres de calage. Crédit photo : ACCPL, novembre 2021

Pratique de labours au plus près des monuments mettant à jour les pierres de calage. Crédit photo : ACCPL, novembre 2021

création d'un talus début février 2022. Crédit photo : ACCPL

création d'un talus début février 2022. Crédit photo : ACCPL

Menhirs masqués par les mais pendant la saison touristique. Crédit photo : ACCPL

Menhirs masqués par les mais pendant la saison touristique. Crédit photo : ACCPL

Pratique de labours au plus près des monuments. Crédit photo : ACCPL, novembre 2021

Pratique de labours au plus près des monuments. Crédit photo : ACCPL, novembre 2021

Des menhirs érigés il y a 6000 ans aujourd’hui menacés

GT Patrimoine

posté le 04/02/2022 par Camille vue(s)1433

La commune de Porspoder possède l’un des plus riches patrimoines mégalithiques du Finistère. Ces monuments (dolmens, menhirs) sont presque tous classés monuments historiques… et pourtant ils sont aujourd’hui menacés.

En effet, en plusieurs endroits de la commune, des pratiques communes de labour au plus près de ces monuments millénaires datant de la période néolithique (entre 5 000 et 2 200 avant notre ère) les impactent très fortement et les mettent en péril en dépit de leur caractère patrimonial.

Cette semaine, sans aucune surveillance archéologique ni autorisation, un talus ancien a été démantelé et déplacé de quelques mètres vers l’ouest à l’aide d’un tractopelle en englobant un des menhirs du site de Mezdoun en Porspoder, qui se trouve désormais en partie enterré. Des travaux (agricoles ou de toute autre nature) autour d’un site classé aux Monuments historiques ne peuvent être réalisés sans l’avis préalable des services de l’Etat concernés, soit la Conservation des Monuments Historiques et le Service régional de l’Archéologie. Ces travaux réalisés autour des menhirs de Mezdoun constituent donc une infraction au code du patrimoine.

Les associations Agit’Glaz et APPCL (Association pour la Protection et la Promotion de la côte des Légendes) ont plusieurs fois alerté la municipalité et les services de l’Etat des menaces qui pèsent sur ce patrimoine.

Au-delà de l’application stricte la loi qui permet de les protéger, il semble plus qu’urgent de sensibiliser les propriétaires aux enjeux de préservation de ce patrimoine historique hautement remarquable abrité sur leurs parcelles, et de lancer une concertation pour trouver un compromis afin de mettre en œuvre des pratiques agricoles respectueuses ne dégradant plus les menhirs et ne les menaçant pas de disparition. Une des solutions envisagées pourrait être la signature de baux emphytéotiques avec les propriétaires des parcelles concernées afin de protéger de façon pérenne ces monuments, de faciliter leurs accès et de faire découvrir ce riche patrimoine multimillénaire.